On prépare souvent son départ au camping avec enthousiasme. On pense à la tente, aux chaises pliantes, au barbecue… et pourtant, il y a toujours ces petits détails qu’on zappe. Ceux qu’on ne voit pas venir, mais qui peuvent ruiner une soirée ou faire passer un séjour de “repos” à “galère organisée”.
Sommaire
ToggleVous voyez ce que je veux dire ? Ce genre de truc auquel on ne pense jamais, parce que ce n’est pas fun, ce n’est pas sexy… mais c’est indispensable.
Alors non, on ne va pas parler de prendre des allumettes ou une lampe torche. Ça, vous le savez déjà. On va parler de ce que vous oubliez vraiment. Ce que personne ne pense à checker, et qui, pourtant, change tout une fois sur place.
Vérifier les points d’ancrage de votre matériel (avant qu’une rafale ne vous les rappelle)
Une tente, ce n’est pas juste une toile posée par terre. C’est une structure. Et comme toute structure, elle tient grâce à des points de tension. Si les sardines sont tordues, les cordages effilochés ou les œillets usés, vous allez le sentir… surtout en cas de vent.
Avant de partir, prenez le temps de monter entièrement votre matériel dans le jardin ou sur une aire. Pas juste “pour voir”. Faites comme si vous y dormiez demain. Vérifiez les coutures, les arceaux, les attaches. Ce n’est pas du perfectionnisme, c’est de la prévoyance (et c’est ce qui évite de courir après sa tente en pleine nuit sous la pluie, oui oui, c’est du vécu).
Et pendant qu’on y est : avez-vous contrôlé l’état de votre sol de tente ? Celui que vous posez directement sur la terre battue ou l’herbe humide ? Une petite fissure suffit à transformer votre lit de camp en flaque géante. Charmant réveil garanti.
À lire aussi : Comment choisir l’emplacement idéal au camping l’Abri des Pins à Saint-Jean-de-Monts ?
Contrôler la compatibilité de votre équipement électrique avec les bornes du camping
On le voit souvent : les campeurs arrivent avec leur multiprise, leur cafetière, parfois même une glacière électrique, et… rien ne marche. Pourquoi ? Parce que les branchements du camping ne sont pas universels. Certains demandent des adaptateurs spécifiques, d’autres limitent la puissance autorisée par emplacement.
Il ne suffit pas d’avoir une rallonge de 10 mètres (même si c’est toujours utile). Il faut s’assurer que la prise que vous allez utiliser est compatible avec votre matériel. La majorité des campings utilisent désormais des prises européennes de type P17 bleues. Votre prise domestique classique ? Elle n’ira pas dedans.
Un bon réflexe : appeler le camping quelques jours avant pour confirmer le type de branchement, et tester vos appareils sur une source similaire. Et pendant qu’on parle d’électricité… Avez-vous testé vos équipements récemment ? Un frigo branché qui ne refroidit pas, ça fait fondre les glaçons et la bonne humeur avec.
(Moi, j’ai toujours un adaptateur de secours dans le coffre. Ça ne prend pas de place et ça sauve des apéros.)
Faire le point sur la gestion des déchets et des eaux grises
C’est un sujet qu’on préfère éviter. Et pourtant, il concerne tout le monde. Camper, c’est vivre dehors, avec la nature. Et qui dit vivre dehors dit : cuisiner, se laver, faire la vaisselle… et donc, générer des déchets et des eaux usées.
Si vous partez en van, en caravane ou même en tente avec un coin cuisine, vous allez forcément produire des eaux grises (vaisselle, lavabo, etc.). Et ces eaux-là ne se jettent pas n’importe où. Certains campings imposent des bacs de récupération ou des zones de vidange spécifiques.
Vérifiez deux choses :
- Votre capacité de stockage des eaux usées (ou si vous avez bien un bidon adapté)
- Les modalités du camping pour la vidange et le tri sélectif
Et pour les déchets, même combat. Tous les campings n’ont pas les mêmes règles de tri. Certains demandent même de repartir avec ses propres ordures si l’on campe en zone naturelle. Ce n’est pas un détail, c’est une responsabilité. Et croyez-moi, devoir stocker un sac poubelle dans le coffre une journée entière, ça refroidit vite les pique-niques sous les pins.
(Si vous avez des enfants, c’est aussi un bon moyen de leur apprendre à gérer les déchets. Oui, je vous vois, les parents pédagogues !)
Anticiper la météo locale… en lisant les données que personne ne consulte
Oui, vous avez vérifié la météo sur votre appli préférée. Soleil, 25 degrés, tout va bien. Sauf que… avez-vous consulté l’humidité nocturne ? Ou les variations de température entre le jour et la nuit ? Parce que c’est là que tout se joue.
Beaucoup de campeurs oublient que dormir dehors, c’est affronter des écarts de 10 à 15 degrés entre la journée et la nuit. Résultat : vous transpirez à 18h, et vous grelottez à 3h du matin. Pas top pour récupérer.
Autre indicateur souvent ignoré : le point de rosée. C’est ce qui détermine à quel moment l’humidité se dépose sur votre tente, votre linge, vos chaussures… Bref, tout ce qui n’est pas à l’abri. Et quand on campe, ce genre de détail peut faire la différence entre un réveil sec et un réveil trempé.
Pensez aussi au vent. Pas seulement pour la tente, mais pour la cuisine. Certains emplacements sont particulièrement exposés. Et sans pare-vent, faire chauffer de l’eau devient une mission (surtout avec un réchaud à gaz léger).
Ce n’est pas un gadget de lire les bulletins locaux plus poussés, c’est un réflexe de campeur aguerri. Et vous allez voir, plus on le fait, plus on y prend goût !
Le mot de la fin
Camper, ce n’est pas juste planter une tente et sortir les marshmallows. C’est un vrai petit projet, avec ses pièges et ses imprévus. Mais c’est justement ça qui rend l’aventure savoureuse.
Alors, la prochaine fois que vous préparez votre sac, pensez à ces détails qui changent tout. Parce que non, ce ne sont pas de simples oublis. Ce sont des leçons qu’on apprend parfois un peu trop tard… mais qu’on ne refait jamais deux fois !