La prothèse de hanche : restaurer la mobilité et soulager la douleur

La prothèse de hanche, ou arthroplastie de la hanche, est une intervention chirurgicale visant à remplacer l’articulation coxo-fémorale endommagée par une articulation artificielle. Elle représente aujourd’hui l’une des opérations les plus pratiquées en orthopédie, avec des résultats remarquables en termes de soulagement de la douleur, d’amélioration de la mobilité et de qualité de vie. Face à l’arthrose, aux fractures du col du fémur ou à d’autres pathologies articulaires, la pose d’une prothèse de hanche est souvent une solution durable et efficace.

Indications : quand envisager une prothèse de hanche ?

L’indication principale de la pose d’une prothèse de hanche est l’arthrose sévère, aussi appelée coxarthrose. Elle résulte de l’usure progressive du cartilage recouvrant la tête fémorale et le cotyle (cavité du bassin). Cette usure provoque des douleurs chroniques, une raideur, une gêne fonctionnelle et une perte de mobilité.

Outre l’arthrose, d’autres affections peuvent justifier une arthroplastie :

  • Fracture du col du fémur (surtout chez les personnes âgées)
  • Polyarthrite rhumatoïde
  • Ostéonécrose de la tête fémorale
  • Dysplasies de hanche
  • Séquelles de traumatismes ou de luxations

Quand les traitements conservateurs (antalgiques, infiltrations, kinésithérapie) ne suffisent plus, et que la douleur entrave la vie quotidienne, la chirurgie devient une option à considérer.

Types de prothèses de hanche

Il existe plusieurs types de prothèses, adaptées à l’âge, à l’activité du patient et à l’état osseux :

  1. Prothèse totale de hanche (PTH)
    C’est la plus fréquente. Elle remplace à la fois la tête du fémur et le cotyle. Elle peut être cimentée ou non cimentée.
  2. Prothèse intermédiaire ou bipolaire
    Utilisée surtout en cas de fracture, elle remplace uniquement la tête fémorale, en conservant le cotyle.
  3. Prothèse de resurfaçage
    Moins invasive, elle conserve une partie de l’os d’origine. Indiquée chez les jeunes patients, elle est aujourd’hui moins utilisée à cause des risques d’usure.

Les matériaux utilisés sont souvent des alliages métalliques (titane, cobalt-chrome), du polyéthylène ou de la céramique, selon le type de frottement souhaité (métal/polyéthylène, céramique/céramique, etc.).

Déroulement de l’intervention

L’intervention est généralement réalisée sous anesthésie rachidienne ou générale, selon le cas. Elle dure en moyenne 1 à 2 heures.

Le chirurgien pratique une incision sur le côté ou l’arrière de la hanche, retire les parties articulaires abîmées (tête fémorale et cotyle) et implante les composants prothétiques. L’opération peut être réalisée par une voie classique ou une voie mini-invasive, qui permet une récupération plus rapide.

Après l’opération : récupération et rééducation

L’hospitalisation dure généralement entre 3 et 5 jours. La marche est souvent reprise le jour même ou le lendemain, avec l’aide d’un kinésithérapeute. La rééducation vise à :

  • Restaurer la marche
  • Renforcer les muscles (notamment les fessiers)
  • Prévenir les complications (phlébite, luxation)
  • Favoriser l’autonomie

Selon les cas, elle se poursuit en centre de rééducation ou à domicile pendant plusieurs semaines. En général, la récupération fonctionnelle prend de 1 à 3 mois, bien que des progrès soient visibles dès les premières semaines.

Résultats et espérance de vie de la prothèse

Les résultats de la prothèse de hanche sont excellents dans la grande majorité des cas. Environ 95 % des patients constatent une disparition de la douleur et une nette amélioration de leur mobilité.

Les prothèses actuelles ont une durée de vie moyenne de 15 à 25 ans, voire davantage avec les nouveaux matériaux. Les facteurs influençant leur longévité sont :

  • L’âge et le poids du patient
  • Le type d’implant et de fixation
  • L’activité physique (éviter les chocs répétés)
  • La qualité de la pose chirurgicale

Des consultations de suivi régulières permettent de surveiller l’état de l’implant.

Complications possibles

Même si les complications sont rares, elles doivent être connues :

  • Infection : peut nécessiter un traitement antibiotique ou un remplacement de la prothèse
  • Luxation : plus fréquente dans les premiers mois
  • Phlébite/embolie pulmonaire : d’où l’importance d’un traitement anticoagulant post-opératoire
  • Descellement ou usure de la prothèse avec le temps
  • Douleurs persistantes : parfois dues à une mauvaise adaptation de l’implant ou à une origine non articulaire

Le taux global de complications graves reste faible (< 5 %).

Les innovations récentes

Le domaine de la chirurgie prothétique a connu de nombreuses avancées :

  • Chirurgie assistée par ordinateur ou robotisée : améliore la précision du positionnement de l’implant
  • Voies mini-invasives : réduisent la douleur post-opératoire et accélèrent la récupération
  • Prothèses sur mesure : imprimées en 3D ou adaptées à la morphologie du patient
  • Céramiques de dernière génération : plus résistantes et mieux tolérées

Ces innovations permettent une meilleure adaptation des implants et réduisent le risque de complications à long terme.

Vivre avec une prothèse de hanche

Après récupération, la majorité des patients mènent une vie normale, sans douleurs et avec une bonne mobilité. Il est recommandé de :

  • Maintenir un poids stable
  • Pratiquer une activité physique modérée : marche, natation, vélo
  • Éviter les sports de contact ou à fort impact (course, ski intensif)
  • Adapter l’habitat si besoin pour éviter les chutes

Un suivi médical régulier permet de garantir la durabilité de l’implant et de détecter précocement toute anomalie.

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